11mar2017

Une saison hivernale au Domaine

Mais que fait la nature en hiver? L’adage veut que la Nature dorme en hiver… La nature, au-dessus du sol certes, mais ce n’est pas du tout le cas de la Vie en sous-sol. Durant cette période, les forces de cristallisation de l’hiver sont très actives en sous-sol et permettent la production de différentes préparations biodynamiques.

La bouse de Corne,
25 cornes de vaches, remplies avec de la bouse des vaches de la Clairière à Chamby, enterrées fin octobre, profitent de l’activité souterraine hivernale dans notre jardin. Déterrage prévu fin avril, avec à la sortie, ce « fameux » concentré d’humus issu de la bouse de vaches… C’est le préparât N°1, pour favoriser l’enracinement des plantes en profondeur.

Il y a le compost,
Base de la Biodynamie. Cette année, début janvier, j’ai réceptionné du fumier de vaches, produit à quelques kilomètres. Mis en andain, pailler dessus et dessous, il a reçu les six préparations nécessaires à sa transformation en compost biodynamique. Ces préparations, à base de différentes plantes, sont obtenues au travers de processus de transformations subtils et délicats.

Ces pratiques ont pour but de dynamiser la vie des sols et de les rendre naturellement fertiles.

Et puis il y a les bêtes…
Un de grand principe de la biodynamie est celui de « l’organisme agricole ». Entendez par là que les êtres humains, les bêtes et le monde végétal, sont intimement liés et forment ensemble un organisme agricole. Pour la deuxième année consécutive, notre vignoble héberge une douzaine de brebis, originaires de l’alpage du Cosso au pied de la Dent de Broc. Ce sont en fait des agnelles car elle n’ont point encore porté. Leur propriétaire élève aussi des vaches de Salers en Bio pour leur viande savoureuse. Je le remercie de sa confiance. Il sait que lorsqu’elles quitteront leurs quartiers d’hiver, il pourra récupérer de bêtes robustes et bien en chair! Elles seront alors à même d’entamer leur « carrière » laitière sous les meilleurs auspices. De mon côté, ces agnelles participent à l’entretien de nos parchets par leur travail de transformation de la couverture herbeuse en apport organique… En plus, elles raffolent du lierre; une solution naturelle à sa maîtrise! Je qualifie volontiers cette collaboration de « Win Win situation ».

N’hésitez pas à venir leur rendre visite, elles seront là jusqu’à mi-avril; au-dessus de la ligne CFF.


[